Justice

à Minneapolis, les funérailles de Daunte Wright prennent un air de plaidoyer pour la justice

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Le cercueil de Daunte Wright devant le Shiloh Temple International, le 22 avril 2021, à Minneapolis (Minnesota).

Minneapolis (Minnesota) a enterré, jeudi 22 avril, Daunte Wright, le jeune homme de 20 ans issu d’une famille mixte, tué lors d’un contrôle policier dix jours plus tôt, au cours de funérailles aux airs de plaidoyer pour la justice.

Les autorités de Minneapolis craignaient, il y a encore quelques jours, que l’enterrement de Daunte Wright ne se déroule dans un climat électrique, mais le verdict, mardi 20 avril, reconnaissant Derek Chauvin coupable d’avoir asphyxié l’Afro-Américain George Floyd a apaisé les manifestants. Ils s’étaient auparavant installés plusieurs nuits de suite en face du commissariat de Brooklyn Center, cette ville de banlieue où est mort Daunte Wright, pour « demander des comptes » ; et s’étaient affrontés aux forces de l’ordre dans plusieurs échauffourées. Leur colère s’est toutefois muée en détermination de continuer leur lutte pour une justice équitable.

Malgré le calme revenu, des hommes des « Combattants pour la liberté du Minnesota » faisaient les cent pas, jeudi, pistolets-mitrailleurs en bandoulière tout autour de l’église baptiste Shiloh Temple International, alors que les invités commençaient à arriver. Il a fallu plus de deux heures pour faire entrer et placer les 1 300 personnes masquées à l’intérieur de la salle, où attendait le cercueil blanc de Daunte Wright, recouvert d’une énorme gerbe de roses rouges.

L’assemblée s’est levée plusieurs fois, alors qu’on lui a présenté, porté à bout de bras, un portrait en noir et blanc du jeune homme peint par Ange Hillz, connu pour avoir immortalisé les victimes de violences policières ; ou lorsque le trompettiste de jazz Keyon Harrold a entonné Amazing Grace ou Lift Ev’ry Voice and Sing, l’hymne afro-américain.

Statut de symbole

Sur la scène, sont assis la chorale gospel, dix-huit pasteurs, mais aussi le procureur général Keith Ellison, la députée Ilhan Omar, la sénatrice Amy Klobuchar, le maire de Minneapolis Jacob Frey et le gouverneur du Minnesota Tim Walz. Une fois le rapide accueil du pasteur de l’église, deux hommes ont pris la main sur la cérémonie : Ben Crump, l’avocat très médiatique de la famille de George Floyd – il va également représenter la famille de Daunte Wright. Et le révérend Al Sharpton, une figure de la lutte pour les droits civiques. C’est l’organisation du révérend, le National Action Network (Réseau d’action national), qui a payé l’ensemble des frais liés aux funérailles.

« La vie de Daunte Wright comptait ! La vie de Daunte Wright comptait ! » Ben Crump a décliné la formule de Black Lives Matter et proposé à l’assemblée de la scander avec lui, poing levé.

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Nakodal

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