
La maire Les Républicains (LR) du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, a défendu jeudi 8 avril sa stratégie d’élargir la vaccination aux enseignants et personnels des écoles dans son centre, alors que la maire socialiste (PS) de Paris, Anne Hidalgo, lui demande de « respecter le cadre légal ».
« Nous ne sommes pas dans l’illégalité, parce que la vaccination est fondée sur une circulaire et non pas sur un décret, un arrêté ou une loi, donc on ne viole aucune règle et aucune loi en vaccinant de manière plus large », a expliqué Mme Dati lors d’une conférence de presse préparatoire au prochain Conseil de Paris.
« Il y a des doses soit non affectées, soit qui risquent d’être perdues ou jetées » et la mairie du 7e a décidé de les affecter à ces « publics essentiels que sont les enseignants ou les personnels des crèches et des écoles », s’est défendue l’ancienne garde des sceaux.
« Aujourd’hui, nous n’avons pas le droit de le faire »
« Depuis le 28 janvier, je demande au gouvernement que l’on puisse inscrire en priorité les enseignants, a expliqué Anne Hidalgo sur RTL. Depuis le 28 janvier, on me dit : on n’a pas assez de doses pour élargir la vaccination à tous les publics qui ne sont pas encore prioritaires. »
« Aujourd’hui, nous n’avons pas le droit de le faire », a ajouté la maire de Paris, demandant à Rachida Dati de « respecter le cadre légal ». « Vous avez été rappelée à l’ordre par le préfet et l’ARS car vous enfreignez les règles des publics éligibles fixées par le gouvernement », avait expliqué dans un tweet le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire.
Mme Dati avait demandé dans un communiqué « aux services de l’Etat et au préfet de police de ne plus céder à la pression et aux menaces de Mme Hidalgo », dénonçant le « manque d’anticipation, de vision et d’organisation » de la maire de Paris.
Le groupe Changer Paris, qui rassemble les élus des Républicains, des centristes et des indépendants au Conseil de Paris, plaide aussi pour vacciner les personnes hébergées en résidence sociale ainsi que, à leur domicile, celles ne pouvant se déplacer. Mme Dati a souligné que les doses non affectées ou perdues « se retrouvent à être injectées en fin de journée sur les publics les plus mobiles, alors même qu’ils ne sont pas prioritaires dans la cible actuelle ».
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