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Des polluants « éternels » dans les emballages à usage unique de la restauration rapide

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Dans un restaurant McDonald’s à Arnhem (Pays-Bas), le 1er mai 2020.

C’est peut-être la signature du prochain scandale sanitaire et environnemental. Quatre lettres pour un sigle encore méconnu du grand public : PFAS, pour substances poly et perfluoroalkylées, une famille de plus de 4 500 composés chimiques incorporés dans de nombreux biens de consommation en vertu notamment de leurs qualités antiadhésives.

Des composés perfluorés aux effets délétères sur la santé, que les toxicologues ont rebaptisés « forever chemicals » (« produits chimiques éternels ») en raison de leur extrême persistance dans l’environnement et de leur accumulation dans notre organisme.

Une étude inédite, publiée jeudi 20 mai et à laquelle Le Monde a eu accès, révèle la présence des PFAS dans les emballages alimentaires et la vaisselle jetable utilisés en particulier dans la restauration rapide.

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A l’initiative de neuf organisations non gouvernementales dont l’ONG européenne Alliance pour la santé et l’environnement, l’allemande Bund, la britannique ClientEarth et la française Générations futures, une vaste campagne d’analyse a été menée dans six pays européens : Allemagne, Danemark, France, Pays-Bas, Royaume-Uni et République tchèque.

Les ONG ont sélectionné des emballages alimentaires et de la vaisselle jetable en papier, carton et fibres végétales moulées. Sacs à sandwich ou à pâtisserie, cornets de frites, boîtes à burger, pizzas ou kebab, assiettes, bols, serviettes… Au total, 99 échantillons ont été collectés entre mai et décembre 2020. Les ONG ont ciblé en particulier les grandes chaînes de restauration rapide : McDonald’s, Domino’s Pizza ou Dunkin’.

Les risques de la vaisselle biodégradable

Ces échantillons ont d’abord été soumis à un simple test de perle d’huile : il indique si un matériau est oléophobe, c’est-à-dire s’il repousse les graisses, une propriété physico-chimique des PFAS. Vingt-huit échantillons se sont révélés positifs, signe d’un traitement a priori intentionnel aux PFAS. Quatorze autres ne présentant pas de propriétés oléophobes ont également été sélectionnés afin d’évaluer le niveau de contamination de fond des emballages.

L’analyse de ces 42 échantillons a ensuite été confiée à deux laboratoires indépendants, au Danemark et aux Pays-Bas. Deux types de tests y ont été pratiqués : le premier visait à déterminer leur teneur en fluor organique total (TOF), un indicateur reconnu de la teneur totale en PFAS ; le second à évaluer leur potentiel de perturbateur endocrinien, en l’occurrence sur l’activité thyroïdienne.

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Nakodal

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