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douze grands clubs européens lancent leur « Super League » pour concurrencer la Ligue des champions de l’UEFA

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l’UEFA devra aussi trancher une question tout aussi pressante : préciser enfin l’organisation de l’Euro-2020, déjà reporté d’un an et programmé du 11 juin au 11 juillet.

Douze grands clubs ont officialisé, lundi 19 avril, le lancement de leur « Super League », une compétition privée vouée à supplanter la Ligue des champions, une déclaration de guerre à laquelle l’UEFA a promis de répliquer en excluant les équipes dissidentes et leurs joueurs.

« Douze des clubs européens les plus importants annoncent avoir conclu un accord pour la création d’une nouvelle compétition, The Super League, gouvernée par ses clubs fondateurs. AC Milan, Arsenal, Atlético Madrid, Chelsea FC, FC Barcelone, Inter Milan, Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, Real Madrid et Tottenham se sont unis en tant que clubs fondateurs », indique un communiqué qui précise que les clubs fondateurs recevront « un versement en une fois de l’ordre de 3,5 milliards d’euros ».

En réaction, l’UEFA doit se réunir, lundi, à partir de 9 heures, pour entériner une réforme de sa Ligue des champions, héritière de la Coupe des clubs champions fondée en 1955, censée couper l’herbe sous le pied des partisans d’une compétition privée.

Cette réforme attendue à l’horizon 2024 a été bâtie en lien avec l’Association européenne des clubs (ECA) qui réunit les ténors du continent. Les principaux ingrédients de la réforme proposée sont connus depuis plusieurs mois : passage de 32 à 36 clubs, disparition des huit poules au profit d’un mini-championnat emprunté aux tournois d’échecs, cent matches supplémentaires et davantage de revenus.

Dans ce scénario, la France, 5e au coefficient UEFA des championnats, est censée gagner un des quatre tickets supplémentaires, passant à au moins trois qualifiés chaque année contre au moins deux auparavant. Les trois autres places additionnelles faisaient encore l’objet de discussions ces dernières semaines, les grands clubs poussant l’idée d’attribuer des places en fonction de l’historique européen et non plus seulement du mérite sportif, ce qui permettrait d’inviter des clubs comme Arsenal, Dortmund ou Liverpool même après une saison ratée.

Front commun contre la « Superligue »

Le refus de la France de participer au projet de « Superligue » a été salué par l’Elysée. « Le président de la République Emmanuel Macron salue la position des clubs français de refuser de participer à un projet de super ligue européenne de football menaçant le principe de solidarité et le mérite sportif », selon un communiqué de l’Elysée. L’Etat français appuiera toutes les démarches de la Ligue de football professionnel (LFP), de la Fédération française de football (FFF), de l’UEFA, et de la FIFA pour protéger l’intégrité des compétitions fédérales, qu’elles soient nationales ou européennes, poursuit le texte. Le communiqué de l’Elysée a été suivi de près par un communiqué commun de la FFF et de la LFP allant dans le même sens.

Pour Boris Johnson, ce projet « serait très dommageable pour le football » : « Cela frapperait en plein cœur notre football national et susciterait l’inquiétude des fans à travers le pays », a-t-il tweeté.

Lire aussi Football : l’UEFA menace d’exclure les clubs tentés par la « Superligue »

L’organisation de l’Euro-2020 encore à préciser

Lundi, l’UEFA devra aussi trancher une question tout aussi pressante : préciser enfin l’organisation de l’Euro-2020, déjà reporté d’un an et programmé du 11 juin au 11 juillet.

A moins de deux mois du tournoi, personne ne sait s’il se tiendra bien dans douze villes de douze pays différents, comme imaginé par Michel Platini lorsqu’il dirigeait l’UEFA.

Ce défi logistique, avant même la crise sanitaire, a tourné au casse-tête depuis que l’UEFA exige que chaque stade accueille du public malgré la pandémie de Covid-19, menaçant de délocaliser certaines rencontres.

L’instance a accordé un ultime délai à Dublin, Bilbao et Munich, seules villes à ne pas s’être engagées à recevoir des spectateurs, promettant « une décision finale » ce lundi sur les matches qui y étaient prévus.

A l’inverse, Budapest vise des tribunes pleines, Saint-Pétersbourg et Bakou des stades remplis à 50 %, et Amsterdam, Bucarest, Glasgow et Copenhague des jauges de « 25 à 33 % ». Rome, un temps menacée, a garanti un stade plein à « au moins 25 % » et accueillera bien le match d’ouverture Italie-Turquie le 11 juin. Londres, particulièrement attendue puisqu’elle accueille sept rencontres, prévoit « au minimum 25 % » de public pour les trois matches de poule, en espérant une « capacité supérieure » pour les demi-finales et la finale.

Le Monde avec AFP et Reuters



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