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EELV, le PCF, LFI et le PS font front commun derrière Karima Delli dans les Hauts-de-France

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La candidate EELV, Karima Delli, en 2016 à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).

Un « grand chelem » pour assurer le retour d’une gauche disparue de la région sous pression de l’extrême droite : Europe Ecologie Les-Verts (EELV), le Parti communiste français (PCF), La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) ont annoncé, jeudi 11 mars, s’unir dans les Hauts-de-France.

Négocié depuis des mois, cet accord « unique à cette heure en France », place l’eurodéputée verte Karima Delli comme tête de liste, précise le texte, signé de l’intéressée et des chefs de file communiste, insoumis et socialiste, les députés du Nord Fabien Roussel et Ugo Bernalicis et le sénateur socialiste du Nord, Patrick Kanner.

L’objectif « est de faire en sorte que l’histoire ne se répète pas » et « d’aller chercher une victoire exemplaire pour toute la France », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) Mme Delli.

« Avec toi ma chère Karima pour porter nos valeurs, nos projets et notre union ! », a tweeté la maire de Paris, Anne Hidalgo. Le secrétaire général du PCF s’est également félicité d’un « grand chelem » pour « éviter la répétition de 2015 », quand le PS, arrivé en troisième position, s’était retiré pour permettre à Xavier Bertrand de battre la liste de Marine Le Pen, laissant le Conseil régional sans opposition de gauche.

L’objectif de figurer dans le trio de tête

Prévalidé par les instances nationales côté LFI, PS et EELV, et restant soumis au vote des militants communistes, l’accord vise à « rompre l’emprise suffocante que l’extrême droite exerce » sur la région et tente « d’étendre » à toute la France, soulignent ses artisans.

Face au patron ex-Les Républicains (LR) de la Région, ils dénoncent aussi « les effets dévastateurs de la politique d’une droite qui (…) a tenté pendant six ans de donner un visage respectable aux politiques de casse sociale, de recul industriel et de retard coupable dans la transition énergétique ».

« C’est un bon point d’approche pour qu’a minima la gauche retrouve des couleurs dans l’hémicycle » régional, estime pour l’AFP Ugo Bernalicis. En cas d’arrivée en troisième position, « l’hypothèse de base est de se maintenir », a-t-il précisé, n’y voyant pas « un risque politique », face à la liste menée par le porte-parole du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu.

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Pour Patrick Kanner, l’enjeu est « de figurer dans le trio de tête », avec « plus de 20 % au minimum ». Il se réjouit d’un « changement de doctrine de LFI avec la reconnaissance de ce que représente le PS ». Cet ancien ministre de François Hollande, à l’égard duquel M. Bernalicis n’avait pas caché ses réticences cet automne, ne figurera pas sur la liste.

Fabien Roussel non plus, a précisé ce dernier, sur la ligne de départ pour mener un rassemblement avant qu’un « pré-accord » avec EELV annoncé par LFI la semaine dernière ne rebatte les cartes.

Une union difficilement duplicable en France

Coup d’arrêt donné par Jean-Luc Mélenchon en vue des présidentielles, jusqu’au boutisme Vert ? Dans tous les cas, « Les Insoumis font un beau cadeau aux Verts », a relevé M. Roussel, « surpris » que LFI ait « préféré soutenir une tête de liste verte ».

« LFI souhaitait un accord mais Fabien Roussel refusait depuis des mois d’engager la discussion sur la construction de la liste. Il avait pourtant fait le choix de l’avoir avec le PS, considérant que l’échange avec LFI viendrait plus tard », affirme Paul Vannier, en charge des élections régionales pour LFI,

« Les partis ont compris que la transition écologique était indispensable », explique pour sa part Mme Delli.

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Malgré un appel lancé par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, M. Roussel juge peu probable que l’union soit dupliquée ailleurs en France. « En aucun cas, elle ne constitue une répétition générale pour la présidentielle », au vu des ambitions divergentes entre gauche et Verts, écarte pour sa part le bras droit de Xavier Bertrand, Christophe Coulon.

Marqué par une « déconfiture pour le PS et le PCF », cet « attelage incohérent » ne représente aucun risque pour Xavier Bertrand, selon lui. M. Chenu a, lui, fustigé une « mascarade » qui « constitue une énième tambouille électorale », réunissant des partis « opposés sur des sujets vitaux pour la région ».

Le Monde avec AFP





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