Justice

Jean Castex s’engage sur les 15 000 places de prison supplémentaires

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Comme un écho à l’entretien d’Emmanuel Macron sur le thème de la sécurité, publié lundi 19 avril par Le Figaro, Jean Castex et Eric Dupond-Moretti doivent se rendre mardi sur le chantier pratiquement terminé de la prison de Lutterbach (Haut-Rhin) pour montrer que la justice se préoccupe d’incarcérer les délinquants. Le premier ministre et le ministre de la justice comptent y dévoiler en détail le second volet du plan de construction de 15 000 places de prison annoncé par le chef de l’Etat en 2017, dont seule une petite moitié a été lancée.

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Cette nouvelle maison d’arrêt alsacienne devrait accueillir ses premiers détenus en octobre, avec une capacité de 520 places, dont 40 dans le quartier pour femmes et 20 pour les mineurs. Illustration de la délicate arithmétique immobilière, cette opération devrait se solder par un accroissement limité de la capacité du parc pénitentiaire, de 120 places, l’ouverture de Lutterbach devant permettre de fermer les vieilles maisons d’arrêt de Colmar et de Mulhouse (Haut-Rhin).

Ce déplacement politique de M. Castex doit permettre de montrer que, malgré le retard pris par le programme, les places promises seront bel et bien livrées d’ici 2027. En 2019, la loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice avait tablé sur 7 000 places livrées avant 2022, et le lancement des 8 000 suivantes avant la fin du quinquennat. Sachant que pour obtenir 15 000 places de plus dans un parc d’environ 60 000 places actuellement, le gouvernement a prévu d’en construire 18 000. Le budget global de 4,5 milliards d’euros prévu pour ce programme sur dix ans devrait être engagé à hauteur de 2 milliards avant la fin du quinquennat.

Conditions de détention et de travail

Quelque 2 000 places de ce programme ont déjà été livrées, indépendamment des programmes antérieurs comme la livraison en janvier 2019 de la nouvelle prison de la Santé à Paris, et 3 000 supplémentaires le seront d’ici 2023. Une partie de la suite du programme était encalminée par la réticence de certains élus locaux à accueillir un établissement pénitentiaire sur leur territoire, en dépit de discours politiques réclamant la construction de davantage de prisons, comme à Nice. Au ministère de la justice, on insiste sur le fait que l’implication du premier ministre dans ce dossier a permis de débloquer plusieurs situations au cours des six derniers mois. Sauf à Nice, où le premier ministre avait pourtant fait en juillet 2020 son premier déplacement avec son ministre de la justice, quelques semaines après leur nomination.

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