
La France devrait dépasser, jeudi 8 avril, 10 millions de premières injections de vaccins contre le Covid-19, un seuil encore très éloigné d’une protection totale face à l’épidémie. Prochains caps : 20 millions de premières doses à la mi-mai, puis 30 millions à la mi-juin.
Depuis la toute première piqûre dans l’épaule de Mauricette, une résidante d’Ehpad, le 27 décembre, la campagne de vaccination en France a rarement ressemblé à un long fleuve tranquille : marquée d’abord par un retard à l’allumage, elle a ensuite été secouée, à l’instar d’autres pays européens, par les déconvenues d’AstraZeneca, entre baisses de livraisons et questions sur les effets secondaires, plus que jamais d’actualité.
L’Agence européenne des médicaments (AEM) a pour la première fois officiellement établi un lien mercredi entre l’administration du vaccin du laboratoire anglo-suédois et de rares cas de caillots sanguins, tout en estimant que la balance bénéfice/risque restait positive.
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La vaccination étendue aux malades atteints de mucoviscidose de moins de 50 ans
Les personnes atteintes de mucoviscidose, âgées de moins de 50 ans, jusqu’ici non éligibles à la vaccination contre le Covid-19, peuvent désormais recevoir les vaccins Pfizer et Moderna, a annoncé le gouvernement, jeudi, à une association de patients.
« Les patients atteints de mucoviscidose, âgés de moins de 50 ans, peuvent désormais se faire vacciner », écrit le ministre de la santé, Olivier Véran, dans une lettre datée du 31 mars, adressée à l’association Vaincre la mucoviscidose. « C’est un soulagement », a réagi, dans un communiqué, cette organisation qui avait demandé en février au gouvernement d’« assurer un accès effectif et sans délai » à la vaccination pour les malades qu’elle représente.
Jusqu’à présent, la mucoviscidose faisait partie des comorbidités ouvrant le droit à la vaccination pour les personnes de 50 à 69 ans. Dorénavant, cette pathologie permettra de recevoir le vaccin Moderna à partir de 18 ans, ou le Pfizer à partir de 16 ans.
Pour les enfants plus jeunes, « certaines situations exceptionnelles pourraient conduire à des prescriptions hors autorisation de mise sur le marché », par exemple, dans le cas des greffes pulmonaires, ajoute l’association Vaincre la mucoviscidose.
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De premiers vaccins mis en flacons en France
Pour la première fois, des vaccins anti-Covid-19 ont été mis en flacons en France, mercredi 7 avril, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le groupe pharmaceutique Delpharm, qui embouteille en Eure-et-Loir des vaccins Pfizer-BioNTech, confirmant une annonce faite quelques minutes plus tôt par Emmanuel Macron. « 250 millions de doses de vaccins Covid-19 produites en France en 2021 : voilà notre objectif », a-t-il écrit sur Twitter.
L’annonce était prévue de longue date. Le président de la République avait évoqué en février la fabrication prochaine de vaccins en France et le gouvernement annonçait, depuis des jours, le lancement ce mercredi de l’embouteillage des vaccins par Delpharm.
Même s’ils sortent aujourd’hui de l’usine française, ces vaccins ne seront pas immédiatement disponibles, car il faudra près d’un mois pour les homologuer. Et ils ne seront pas spécifiquement destinés aux Français. Delpharm a précisé à l’AFP que la proportion devrait correspondre au contingent de vaccins prévus par l’Union européenne (UE) pour la France sur l’ensemble de ses commandes, soit environ 15 %.
D’ici à quelques jours, un concurrent de Delpharm, le suédois Recipharm, commencera à mettre en flacons des vaccins de la firme américaine Moderna en Indre-et-Loire.

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Roland-Garros repoussé d’une semaine
Initialement programmé du 23 mai au 6 juin, l’édition 2021 de Roland-Garros se déroulera, finalement, du 30 mai au 13 juin (avec des qualifications programmées du 24 au 28 mai) afin de « maximiser les chances que le tournoi puisse se jouer devant le plus grand nombre possible de spectateurs (…), tout en garantissant la sécurité sanitaire de chacun », a expliqué la Fédération française de tennis (FFT), organisatrice du tournoi.
Contrairement à l’an dernier où la FFT avait décidé unilatéralement de déplacer le Majeur du printemps à l’automne, s’attirant de nombreuses critiques, le nouveau président de l’instance, Gilles Moretton, a obtenu l’assentiment du monde du tennis pour gagner une semaine malgré les changements de calendriers que cela implique.
« Cette décision a été discutée avec le conseil d’administration du Grand Chelem [qui regroupe les organisateurs des quatre tournois majeurs de tennis] et, compte tenu des circonstances exceptionnelles, elle reçoit le soutien total de l’Open d’Australie, de Wimbledon et de l’US Open », assurent les tournois du Grand Chelem dans un communiqué commun.
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