
Les pays les plus pauvres pourraient retrouver un peu d’air. Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, lundi 5 avril, l’extension d’une aide d’urgence en faveur de vingt-huit pays parmi les plus pauvres du monde en vue d’alléger leur dette et de mieux faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19.
Le FMI avait entrepris, en mars 2020, une levée de fonds afin de permettre au fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (ARC) d’offrir des allégements du service de la dette à hauteur de 1 000 milliards de dollars. Cela concernait vingt-cinq pays pour une durée de six mois. En octobre, le dispositif avait été étendu à vingt-huit pays et prolongé jusqu’au 13 avril. Le conseil d’administration du FMI a approuvé, le 1er avril, de l’étendre à nouveau, jusqu’au 15 octobre.
L’objectif est de « libérer des ressources financières » pour les consacrer au soutien sanitaire, social et économique pour atténuer l’impact de la pandémie, a expliqué l’institution de Washington. « Jusqu’à présent, les donateurs se sont engagés à verser des contributions totalisant environ (…) 774 millions de dollars, venant de l’Union européenne, du Royaume-Uni, du Japon, de l’Allemagne, de la France, des Pays-Bas, de la Suisse, de la Norvège, Singapour, de la Chine, du Mexique, des Philippines, de la Suède, de la Bulgarie, du Luxembourg et de Malte », a ajouté, lundi, le FMI.
Le président de la Banque mondiale, David Malpass, a par ailleurs confier s’attendre à ce que les pays du G20 maintiennent jusqu’à la fin de l’année le moratoire sur la dette des pays les plus pauvres. « En octobre, j’avais appelé [les pays du G20] à une prolongation d’un an de leur initiative de suspension du service de la dette [DSSI] », a-t-il rappelé, lundi, lors d’une conférence téléphonique. Le G20 avait accepté une prolongation de six mois, jusqu’au 30 juin 2021. Le groupe, qui se réunit mercredi 7 avril, pourrait encore faire durer cette suspension « jusqu’à la fin de cette année calendaire avec la direction claire que ce sera la dernière prolongation », a ajouté M. Malpass.
Un allégement de la dette serait nécessaire à plus long terme pour offrir aux pays les plus pauvres la possibilité de ramener le fardeau de leur dette à un niveau plus modéré.
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