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Les élections régionales créent des tensions entre La France insoumise et les communistes

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Les fils étaient encore fragiles, mais ils semblaient peu à peu se retisser. Las, les élections régionales dans les Hauts-de-France risquent d’affecter durablement les relations entre La France insoumise (LFI) et le Parti communiste français (PCF). Cela ne concernera pas seulement le scrutin prévu en juin mais aussi l’élection présidentielle de 2022 avec, probablement, une candidature communiste autonome, à côté de celle de Jean-Luc Mélenchon.

Tout part de la décision, dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 mars, de LFI de rejoindre la liste conduite par Karima Delli, députée européenne Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Problème : depuis plusieurs mois, les discussions se faisaient avec les communistes, dans un scénario où leur secrétaire national Fabien Roussel conduirait une liste d’union des gauches avec les « insoumis » et le Parti socialiste (PS). « On était prêts à soutenir le PCF dans les Hauts-de-France si les contreparties étaient réelles de la part de la direction communiste, explique Ugo Bernalicis, député LFI du Nord et chef de file pour les régionales. L’objet n’était pas de faire un binôme avec le PCF. Or les communistes n’ont jamais cherché à discuter avec EELV, ils parlaient avec les socialistes et sans nous. Ils nous baladaient. Nous, on a gardé le contact avec les Verts et ils nous ont proposé un accord qui nous convient. »

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M. Bernalicis avance par ailleurs que Mme Delli (qui n’a pas pu répondre à nos nombreuses sollicitations) leur a assuré que les communistes feraient partie du marché. Le jeune parlementaire continue, présentant LFI comme une sorte de trait d’union de la gauche dans la région : « Il fallait bouger pour débloquer une situation où l’on devait aussi être respecté. »

« On a toujours prôné le rassemblement »

Du côté du PCF, on a peu apprécié la manœuvre. « Ma candidature n’était ni un préalable ni incontournable. On a toujours prôné le rassemblement, estime Fabien Roussel, quelque peu amer. Les discussions les plus avancées étaient avec le PS et LFI. On pouvait réussir à dépasser les clivages. Mais ce qui est arrivé, ce sont les aléas de la vie politique et cela dépend aussi de la courtoisie que chacun a ou n’a pas… » Le patron des communistes a ainsi appris l’accord entre LFI et EELV « dans la presse, mercredi matin alors que nous avions rendez-vous l’après-midi même ». Il ajoute : « J’ai pris contact avec EELV et le PS pour savoir comment on peut travailler à une liste commune où chaque force est respectée. Je suis quelqu’un de pragmatique, j’essaie toujours de trouver le point positif d’une situation. Si on arrive à construire une liste tous ensemble, qu’il y a une dynamique, je dis banco. »

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