
Est-ce l’épilogue d’un très long cauchemar ? Les gendarmes sont arrivés, mardi 6 avril, à Issancourt-et-Rumel, dans les Ardennes, afin d’effectuer une nouvelle série de fouilles pour tenter de retrouver le corps d’Estelle Mouzin, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source proche du dossier.
A l’orée d’une forêt, sur le territoire de cette commune rurale, des gendarmes s’activent à bonne distance de la presse, maintenue en dehors d’un large périmètre de sécurité, a constaté à la mi-journée un photographe de l’AFP.
Selon Franceinfo, l’ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a reconnu avoir joué un rôle dans la séquestration de la fillette disparue en 2003. « A priori, Monique Olivier a indiqué qu’elle avait des indications précises sur le lieu où a pu être enseveli le corps d’Estelle Mouzin et que Michel Fourniret lui aurait même demandé de venir le chercher en voiture. C’est la raison pour laquelle les indications qu’elle a données sont prises avec beaucoup de sérieux », a affirmé à l’AFP Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier, mardi.
Une région déjà explorée à plusieurs reprises
Vendredi, les enquêteurs avaient clos une nouvelle série de fouilles infructueuses aux abords de Rumel, dans les Ardennes. Ce village se situe à 4 kilomètres de Ville-sur-Lumes. Selon Monique Olivier, c’est là que son ex-époux a, dans une maison appartenant à sa sœur, séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, 9 ans. Le convoi dont faisait notamment partie la juge d’instruction Sabine Kheris avait gagné ce site, exploré pour la première fois, après une longue audition, le 1er avril, de l’ex-épouse du tueur en série à la gendarmerie de Charleville-Mézières.
Plusieurs opérations de fouilles ont déjà été menées dans la région ces derniers mois, mais sans résultat. Elles avaient eu lieu notamment en octobre en présence de Michel Fourniret, dont l’état de santé s’est entre-temps dégradé. Agé de 79 ans, il a été condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept fillettes, adolescentes et jeunes femmes entre 1987 et 2001. Il est mis en examen dans trois autres dossiers.
La juge d’instruction parisienne Sabine Kheris a récupéré, à l’été 2019, la direction des investigations sur quatre disparitions et meurtres liés à Michel Fourniret ; elle a réussi à obtenir des aveux du tueur en série notamment dans l’affaire Estelle Mouzin.
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