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« Protocole renforcé » à l’école, vaccin de Jonhson & Johnson, réouverture des terrasses… Le point sur les annonces de Jean Castex

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Le premier ministre, Jean Castex, lors de sa conférence de presse sur la stratégie du gouvernement face à l’épidémie de Covid-19, à Paris, le 22 avril.

Rentrée scolaire, vaccination, frontières… Le premier ministre, Jean Castex, a renoué, jeudi 22 avril, avec la traditionnelle conférence de presse gouvernementale consacrée à la situation sanitaire due à l’épidémie de Covid-19 et à l’évolution des restrictions prises pour l’endiguer. Le chef du gouvernement était accompagné des ministres de l’éducation Jean-Michel Blanquer, de la santé Olivier Véran, et de l’intérieur Gérald Darmanin. Des annonces sur les réouvertures et les calendriers afférents seront faites par le président de la République, Emmanuel Macron, dans les jours à venir.

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La situation sanitaire s’améliore, a déclaré le premier ministre, évoquant une « baisse réelle » de la circulation virale depuis dix jours. « Le pic de la troisième vague semble derrière nous », a-t-il ajouté, mais la vigilance doit rester de mise, en raison des nouvelles flambées épidémiques dans différents pays à travers le monde.

  • Confirmation du calendrier de reprise des enseignements

Jean Castex a confirmé le calendrier de reprise des enseignements en présentiel, soit dès le lundi 26 avril pour les élèves de primaires et de maternelles, à compter du 3 mai pour les collèges et les lycées. « Nous avons la conviction que les dégâts d’une fermeture prolongée des écoles sont catastrophiques (…) et assumons le choix », a-t-il argué.

Mais cette rentrée se fera avec « un protocole très strict » : les classes fermeront au premier cas de contamination, a expliqué le ministre de l’éducation. Le retour dans les locaux des lycéens se fera de manière « hybride », et les collégiens de 4e et 3e des 15 départements les plus touchés par l’épidémie seront, eux aussi, en demi-jauge. Sont concernés les départements suivants : le Nord, l’Oise, l’Aisne, les Yvelines, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val-d’Oise, le Val-de-Marne, l’Essonne, Paris, la Sarthe, la Loire, le Rhône et les Bouches-du-Rhône.

« Chaque fois que cela est pertinent, nous encourageons aussi les classes en plein air, de même que nous encourageons les activités sportives en plein air le plus possible », a ajouté M. Blanquer.

En parallèle, le gouvernement mise sur « un renforcement massif » des tests, a précisé Jean Castex. « Nous concentrerons ce dispositif de dépistage dans les départements où l’incidence est la plus élevée », a-t-il ajouté. Ainsi, 400 000 tests salivaires seront déployés dans les écoles élémentaires à la reprise des classes dès la semaine prochaine, avec un objectif de 600 000 d’ici à la mi-mai.

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En complément, le premier ministre a annoncé la commande de 64 millions d’autotests destinés aux personnels de l’Education nationale, puis aux lycéens à partir de la semaine du 10 mai. La Haute Autorité de santé (HAS) n’autorise pas, pour l’instant, les jeunes de moins de 15 ans à utiliser des autotests. La HAS doit rendre un avis sur ce sujet dans les prochains jours.

  • Les examens du secondaire et du supérieur maintenus

Jean-Michel Blanquer a abordé la question de l’enseignement supérieur, notamment celle des examens, à l’approche de la fin de l’année scolaire. « Nous voulons assurer des examens en présence en assurant des conditions sanitaires strictes », a déclaré le ministre de l’Education nationale.

Le brevet, qui se passe à la fin de la troisième, est maintenu, de même que le baccalauréat : « Nous maintenons donc les deux épreuves de terminale prévues, c’est-à-dire les écrits de philosophie et l’épreuve du grand oral, qui auront lieu à la fin du mois de juin. »

Il en va de même pour les étudiants en BTS. « J’ai bien compris qu’il y avait parfois un malaise pour certains d’entre eux, qui se sentent parfois mal préparés du fait des circonstances. (…) Les épreuves de BTS prévues au mois de mai auront lieu, mais pour ceux qui ne pourraient pas parce qu’ils seraient malades ou qui échoueraient à cette épreuve, il aura une session de rattrapage au début du mois de juillet », a annoncé Jean-Michel Blanquer.

  • Objectifs maintenus pour la campagne de vaccination

Le premier ministre a fait part de sa « fierté de voir toutes ces femmes et ces hommes » engagés bénévolement dans la campagne de vaccination. Celle-ci a atteint un rythme de 2,5 millions d’injections par semaine, a-t-il déclaré.

« Soixante-dix pour cent de nos concitoyens âgés de plus de 75 ans, 70 % de nos personnels de santé » ont reçu une première dose, a détaillé le premier ministre en réitérant l’objectif d’atteindre 20 millions de personnes ayant reçu la première injection à la mi-mai, et 30 millions à la mi-juin.

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Poursuivre la vaccination à ce rythme impose d’« utiliser tous les vaccins à notre disposition », a insisté Jean Castex en reprenant l’argumentaire du gouvernement pour atténuer la défiance à l’égard du vaccin d’AstraZeneca.

« Je me suis vacciné avec le vaccin d’AstraZeneca, comme 40 millions de personnes dans le monde », a-t-il précisé en encourageant les Français à faire de même. « On parle trop des personnes qui ne veulent pas de ce vaccin », a déploré le ministre de la santé. « Moi-même, puisque j’ai 56 ans, j’irai me faire vacciner avec le vaccin d’AstraZeneca », a abondé le ministre de l’Education nationale.

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  • Le vaccin de Johnson & Johnson administré à partir de samedi

Le vaccin Janssen de Johnson & Johnson pourra être administré « à compter de ce samedi » en pharmacie, devenant ainsi le quatrième disponible sur le territoire, a fait savoir le ministre de la santé.

La France a reçu une première livraison de 200 000 doses de ce vaccin la semaine dernière, mais elle attendait les conclusions de l’Agence européenne des médicaments, qui a estimé mercredi qu’il bénéficiait d’un rapport bénéfices-risques favorable malgré un risque « très rare » de caillots sanguins.

Contrairement aux autres vaccins déjà utilisés en France − ceux de Pfizer-BioNTech, de Moderna et d’AstraZeneca −, « ce vaccin (…) ne nécessite qu’une seule injection pour que vous soyez protégé, pas de rappel vaccinal, pas de seconde injection », a rappelé Olivier Véran.

  • Des réouvertures envisagées à partir de la mi-mai

Le gouvernement envisage, conformément au souhait émis par Emmanuel Macron à la fin de mars, de permettre aux commerces mais aussi à certaines activités culturelles et sportives ainsi qu’aux terrasses des bars et restaurants de reprendre à partir de la mi-mai, a confirmé le premier ministre. Ce processus pourrait se faire de façon territorialisée, a-t-il déclaré.

« Cette liste n’est pas définitivement fixée, elle sera assortie de conditions particulières, le cas échéant territorialisées, qui évolueront au fil des étapes. Nous aurons l’occasion de donner les orientations et précisions nécessaires dans les prochains jours », a-t-il expliqué. Le contexte sanitaire reste « encore fragile », a insisté le premier ministre, ce qui impose d’organiser la réouverture « par étapes, de manière forcément prudente et progressive ».

Il a par ailleurs confirmé que les restrictions de déplacement en journée, en vigueur depuis le début du mois sur l’ensemble du territoire, seraient levées le 3 mai, comme annoncé par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, mercredi.

Le premier ministre a par ailleurs fait savoir que le couvre-feu, actuellement fixé à 19 heures, serait « maintenu jusqu’à nouvel ordre ». « Nous verrons à la mi-mai, étape suivante, où en sera la situation épidémique », a-t-il ajouté.

  • Distribution de milliers d’autotests

Le ministre de la santé est revenu sur les autotests, en vente libre pour le grand public, pris en charge par l’Assurance maladie pour les aides à domicile et les aides familiaux. « Cinq cent mille » personnes en ont acheté en pharmacie, a précisé Olivier Véran.

Selon lui, ces dispositifs doivent servir à « aller chercher les populations les plus précaires ». Ainsi, 500 000 de ces tests vont être distribués, dans les camps où vivent les gens du voyage ou les membres de la communauté rom, entre autres, notamment en Ile-de-France.

  • Des contrôles renforcés aux frontières pour cinq pays dès samedi

Le premier ministre a annoncé la mise en place d’un système de contrôles renforcés pour les personnes en provenance du Brésil, du Chili, d’Argentine, d’Afrique du Sud et d’Inde, en raison de la circulation dans ces pays de variants du SARS-CoV-2 résistants à la vaccination.

Une quarantaine de dix jours sera imposée dès samedi à « tous » les passagers en provenance de ces cinq pays. Celle-ci sera contrôlée par les forces de l’ordre, qui pourront procéder à des contraventions − entre 1 000 et 1 500 euros.

Un test PCR négatif de moins de trente-six heures sera demandé au départ de ces zones et complété par un test antigénique à l’arrivée en France. Ces mesures seront effectives à compter de samedi matin.

Le Monde



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