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Toujours plus nombreuses, les salles de cinéma en quête de spectateurs pour la sortie de crise

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Devant le multiplexe Cineum (dessiné par Rudy Ricciotti), en construction, à Cannes, le 19 avril 2021.

L’énorme enseigne vient d’être accrochée cette semaine. Flambant neuf, le Ciné Sologne, à Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher), qui compte cinq salles et 680 fauteuils, a reçu le feu vert de la commission de sécurité. « Normalement, avec ce sésame et l’arrêté d’ouverture dans la foulée, nous sommes prêts pour l’arrivée des premiers spectateurs », explique Cédric Aubry, propriétaire des cinémas Confluences. Il intervient comme chef de chantier pour l’exploitant, Francis Fourneau, jusqu’à l’inauguration du lieu. Le Covid-19 oblige à patienter, la réouverture des salles est reportée au mieux à la mi-mai, avec une jauge réduite.

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« Cela a donné un faux rythme à cette fin de chantier », regrette M. Aubry. Des désagréments, il en a connu à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), où il a ouvert, mi-septembre 2020, son nouveau cinéma, avant d’être obligé de fermer le rideau six semaines plus tard. Ou encore à Bar-le-Duc (Meuse), où cinq nouvelles salles devaient être inaugurées le 15 décembre 2020. « C’est très rude psychologiquement et émotionnellement pour le personnel. Quand on est dans une phase d’ouverture, c’est euphorisant, mais là, le soufflé est retombé », se désole M. Aubry.

Ces trois exemples parmi tant d’autres illustrent les déconvenues des exploitants qui, malgré l’épidémie de Covid-19, ont poursuivi des chantiers déjà engagés. « Le parc de salles en France est considéré comme le plus beau au monde », souligne Robert Laborie, directeur du développement chez CGR Cinémas. Le maillage territorial, exceptionnel, compte 2 045 établissements, soit 6 114 écrans.

Une bonne cinquantaine par an

Ce parc est constamment renouvelé, complété, et, chaque année, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) recense une bonne cinquantaine de projets autorisés par les commissions, départementales ou nationales, d’aménagement cinématographique. En ce moment, plusieurs dizaines de programmes, menés par des municipalités, des exploitants indépendants ou des gros circuits, sont en gestation ou prêts à ouvrir dans des petites agglomérations comme au Lavandou (Var) ou à Annemasse (Haute-Savoie), en banlieue, aux Ulis (Essonne), ou dans les métropoles, à Paris, Marseille ou Lyon.

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« A partir du moment où les chantiers ont démarré, ils se terminent, même s’ils sont quelque peu ralentis en raison du Covid. Cela coûte plus cher de tout arrêter », souligne Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF). « Beaucoup de nouvelles salles vont ouvrir d’un coup », dit-il, tout en redoutant « ensuite un véritable ralentissement » pour les projets non signés. Un coup d’arrêt ? « J’ai foi dans l’avenir du cinéma, mais je ne suis pas naïf, il faudra que la confiance revienne, ajoute-t-il. Cela dépendra de l’attitude des banques, mais aussi de notre aptitude à aller chercher tous les publics. Ce n’est pas d’un claquement de doigts que l’on fera revenir 213 millions de spectateurs au cinéma comme en 2019 », prévoit-il.

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