International

un « scénario alarmant » au Brésil, au bord de l’effondrement, une remontée des cas en Europe

0


La pandémie a fait au moins 2,54 millions de morts dans le monde, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, mercredi 3 mars en milieu de journée.

Les Etats-Unis sont le pays comptant le plus de morts avec 516 616 décès, suivis par le Brésil, le Mexique (187 187), l’Inde (157 346) et le Royaume-Uni (123 296). Ces chiffres établis à partir des bilans quotidiens des autorités sanitaires, sans inclure les réévaluations fondées sur des bases statistiques, sont globalement sous-évalués.

  • L’OMS enregistre une remontée des cas en Europe

Après six semaines de déclin, le nombre de nouveaux cas augmente à nouveau en Europe, a annoncé jeudi la direction régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« La semaine dernière, les nouveaux cas de Covid-19 en Europe ont augmenté de 9 % pour atteindre un peu plus d’un million. Cela met fin à une baisse prometteuse de six semaines des nouveaux cas, avec plus de la moitié de notre région enregistrant un nombre croissant de nouvelles infections », a dit le directeur Europe de l’OMS, Hans Kluge, lors d’une conférence de presse.

  • Le « scénario est alarmant » au Brésil

Pays le plus touché au monde par la crise sanitaire après les Etats-Unis, le Brésil a enregistré, mercredi, 1 910 morts en vingt-quatre heures, battant le triste record établi la veille de 1 641 décès, selon des chiffres publiés par le ministère de la santé. Au cours des sept derniers jours, la moyenne mobile de morts du Covid-19 a été de 1 331, un chiffre qui, jusqu’en février, n’avait jamais dépassé 1 100 décès. Avec un total de 259 271 morts du Covid-19, le pays est le plus endeuillé au monde après les Etats-Unis.

« Pour la première fois depuis le début de la pandémie [il y a plus d’un an], on assiste dans tout le pays à une détérioration des différents indicateurs », a écrit, mardi, la Fondation Fiocruz, qui dépend du ministère de la santé. Le « scénario est alarmant » : augmentation en flèche du nombre de contaminations et de morts, avec des taux élevés de syndromes respiratoires aigus sévères (SRAS) et une occupation des lits en soins intensifs supérieure à 80 % dans 19 des 27 Etats du pays, explique l’institution.

Cette nette aggravation est, pour les épidémiologistes, le prix que paie le Brésil pour les fêtes de Noël et du Nouvel An. La deuxième vague est encore pire que la première.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au Brésil, une campagne de vaccination à l’arrêt, « sabotée » par Jair Bolsonaro
Dans un cimetière à Manaus, au Brésil, le 25 février 2021.

Un mois et demi après son lancement, la campagne nationale de vaccination souffre cruellement du manque de doses. Dans ce pays de 212 millions d’habitants, 7,1 millions de personnes seulement ont reçu une première injection et 2,1 millions, les deux.

  • L’UE évalue le vaccin Spoutnik V ; la Russie prête à en livrer 50 millions de doses

L’Agence européenne des médicaments (AEM) a annoncé, jeudi 4 mars, avoir commencé l’examen du vaccin russe Spoutnik V, étape cruciale en vue de son déploiement dans l’Union européenne. Spoutnik V, qui porte le même nom que les premiers satellites lancés par l’URSS, est développé par le Centre national russe d’épidémiologie et microbiologie Gamaleya.

« A la suite de l’approbation de l’AEM, nous serions en mesure de fournir des vaccins pour 50 millions d’Européens à partir de juin 2021 », a déclaré dans un communiqué Kirill Dmitriev, patron du fonds souverain russe, qui a contribué au développement de ce vaccin. Il a déclaré s’attendre à ce que plusieurs pays européens approuvent l’utilisation du vaccin Spoutnik V dans le courant mars.

D’abord accueilli par des sourires goguenards en Europe, il bénéficie, désormais, d’une bonne réputation dans la revue médicale Lancet. Au moins trois pays de l’Union européenne – Hongrie, Slovaquie et République tchèque – ont opté pour le vaccin russe, sans même attendre sa validation par l’AEM, alors que l’Europe connaît des retards criants de livraison de doses.

Lire aussi : Spoutnik V, le vaccin qui fait la fierté des Russes et dont l’Europe se méfie
  • Déconfinement progressif en Allemagne

La chancelière allemande, Angela Merkel, lors d’une conférence de presse en Allemagne, le 3 mars.

Angela Merkel a accepté, mercredi 3 mars, dans la soirée, un déverrouillage progressif du dispositif anti-Covid en Allemagne, cédant à un mécontentement croissant dans l’opinion et au sein de son propre gouvernement à sept mois des élections législatives.

Après plus de neuf heures d’âpres négociations, la chancelière allemande et les dirigeants des 16 Länder (Etats-régions) du pays sont parvenus à un accord sur un calendrier d’assouplissements des mesures de confinement partiel en place depuis la fin de l’année dernière.

« Aujourd’hui, nous pouvons parler d’espoir et d’espérance », a affirmé, lors d’une conférence de presse, la chancelière, estimant que son pays entrait, désormais, « dans une nouvelle phase » de la lutte contre l’épidémie, rendue possible notamment par l’accélération des vaccinations.

L’Allemagne va ainsi autoriser le vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans, a annoncé Mme Merkel. Les délais entre l’administration de deux doses vont aussi être allongés, pour permettre la vaccination de plus de patients. Il y a deux jours, le gouvernement français a lui-même déjà autorisé l’utilisation de ce vaccin pour les personnes âgées de 65 à 75 ans souffrant de comorbidités.

La vie en Allemagne va, cependant, continuer de se dérouler au ralenti, la plupart des restrictions étant prolongées au moins jusqu’au 28 mars pour contrer la hausse des cas et la propagation du variant britannique, qui représente désormais 46 % des infections.

Les réunions privées seront toutefois possibles, à partir du 8 mars, entre deux foyers, à condition de ne pas dépasser cinq personnes. Librairies, fleuristes et auto-écoles, qui ont déjà rouvert dans certains Länder, pourront de nouveau accueillir des visiteurs dans tout le pays.

Notre sélection d’articles sur les vaccins contre le Covid-19

Le Monde avec AFP et Reuters



Source link

Nakodal

Serigne Habib Sy apporte son soutien à Sonko et s’adresse à Macky Sall : « Président dellosil sa khél »

Previous article

Des parlementaires accusent le gouvernement français d’avoir bloqué leur visite des camps abritant femmes et enfants de l’EI en Syrie

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *