FactuelA l’école maternelle André-Davesne de Périgueux, la quasi-totalité des enfants a effectué le test pour détecter le Covid-19. Lancée le 25 février en Nouvelle-Aquitaine, la campagne de prélèvements a lieu en priorité « là où le virus circule le plus ».
Dans leur salle de classe de l’école primaire André-Davesne de Périgueux, les élèves de CE1 attendent patiemment. Deux petits de CP sont venus faire une démonstration plutôt incongrue : celle du test salivaire. Car ils ont déjà fait l’expérience plus tôt dans la matinée.
« Il ne faut pas cracher mais baver dans le tube, comme si on avait un chewing-gum dans la bouche », explique une écolière. « Mais d’abord, il faut mettre du gel [sur les mains] et aussi à la fin », reprend son camarade. « On essaie de penser à plein de choses qui font saliver comme des bonbons ou du citron. Et quand il y a assez de salive, on vous dit “stop, c’est bon !” », renchérissent-ils à l’unisson.
La directrice de l’établissement, Elodie Rocher, complète, et s’enquiert d’éventuelles questions. Puis, par groupe de cinq, accompagnés par leurs enseignants, les enfants traversent la cour de l’école pour que l’équipe de biologie médicale du laboratoire Eurofins mandatée puisse procéder aux prélèvements. Selon Mme Rocher, cette première matinée est une réussite pour ces élèves – parfois inquiets de ne pas y arriver, ou ravis de faire les pitres.
Seuls dix sur les 135 que compte l’établissement n’y participeront pas, en l’absence d’accord des parents. Clément et Sixtine, 7 ans, tous deux en CP, sortent à la hâte de la classe transformée en salle de prélèvement. « C’est dur de saliver ! » racontent-ils, tout en expliquant que « c’est pour trouver si on a le “corona” ». Les deux écoliers sont ensuite envoyés dans une classe de CM1 pour raconter à leur tour leur expérience. Là, davantage de questions fusent. « Mais moi, je ne veux pas avoir le coronavirus », dit une petite fille. « On aura quand les résultats ? », s’inquiète un petit garçon au fond de la classe. Rassurés par leur directrice, les élèves se préparent, ensuite, à rejoindre la fameuse salle de prélèvement.
« Casser les chaînes de contamination »
« C’est une grande première pour nous aussi », explique Corentin Rochon, responsable des opérations du laboratoire Eurofins. A ses côtés, une aide-soignante et une infirmière expliquent aux enfants la marche à suivre, tout en les accompagnant pour qu’ils parviennent à saliver dans le tube. « Ce sont les enfants qui gèrent, on n’a pas le choix », ajoute M. Rochon, qui se félicite toutefois que le temps de prélèvement soit passé de 1 h 15 à « 30 à 40 minutes par classe ». Parmi les élèves qui réalisent le test, certains renoncent. Mais ils sont peu nombreux, rassure le responsable des opérations d’Eurofins.
Il vous reste 59.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Comments