
Une information judiciaire pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » et « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été ouverte après le décès, début février, d’un détenu de la prison de Meaux (Seine-et-Marne), a déclaré, jeudi 11 mars, la procureure de la République de la ville, Laureline Peyrefitte, confirmant une information du Parisien.
Le 25 janvier, Jimony Rousseau, un détenu de 28 ans, avait été transporté en arrêt cardiovasculaire à l’hôpital après avoir été « maîtrisé » par des surveillants lors d’un incident. Il y était décédé huit jours plus tard.
Une première information judiciaire avait été ouverte pour « recherches de la cause de la mort ». « Il résulte, en effet, notamment de l’audition de trois surveillants, que des violences volontaires ont vraisemblablement été commises sur la personne de M. Rousseau lors de son interpellation », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) la procureure de Meaux.
Une inspection diligentée
Son autopsie avait conclu à « l’existence d’un œdème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé ». « A ce stade du dossier, le lien de causalité entre des violences et le décès de M. Rousseau n’est toujours pas établi. C’est ce que devra déterminer l’instruction. En particulier, des analyses médico-légales complémentaires doivent être réalisées », a-t-elle ajouté.
« Mon frère était en bonne santé, on nous dit qu’il a fait une crise cardiaque, je n’y crois pas », avait lancé la sœur du jeune homme au cours d’une marche blanche organisée le 7 février jusqu’à la prison de Meaux pour réclamer la « vérité » et la « justice » sur sa mort.
Le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti a, de son côté, diligenté une inspection afin de « faire toute la lumière sur cette affaire ».
Comments