Il fallait bien l’intervention des forces de l’ordre pour les réunir. Venus des quatre coins de la France, les principaux élus du parti Les Républicains (LR), députés, sénateurs et même présidents de région, ont répondu à l’appel au rassemblement lancé par les syndicats de policiers, mercredi 19 mai. Des personnalités aussi diverses que Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, Laurent Wauquiez, patron de la région Auvergne-Rhônes-Alpes, Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France, ou même François Baroin, maire de Troyes et ancien fils prodigue qu’une partie de la droite a vainement voulu propulser comme candidat à l’élection présidentielle de 2022, se sont donc retrouvés à 12 h 45 devant l’Assemblée nationale. Etaient aussi présents Damien Abad, Bruno Retailleau et François-Xavier Bellamy, les présidents des trois groupes parlementaires LR au Palais-Bourbon, au Sénat et au Parlement européen. Même Christian Estrosi, présent non loin des représentants d’une famille politique qui n’est pourtant plus la sienne depuis son départ il y a quelques jours, avait fait le déplacement.
Pour cette tentative de photo de famille, il fallait montrer aux électeurs un semblant d’unité après plusieurs semaines de tension au sein du parti. La présence de macronistes sur la liste LR en Provences-Alpes-Côte-d’Azur dirigée par Renaud Muselier, le président sortant et candidat à sa propre réélection, a été une source de querelles et de divisions sans fin à droite.
Valeurs structurelles
Mais la cause des policiers valait bien cet effort collectif. Les thématiques régaliennes, le soutien aux forces de l’ordre, la lutte contre la criminalité font partie des valeurs structurelles de la droite. Surtout quand il s’agit de s’opposer à Emmanuel Macron ou de mener campagne. Venu à l’invitation des syndicats de policiers de sa région, Xavier Bertrand, candidat à sa succession dans les Hauts-de-France mais aussi candidat déclaré à la présidentielle, a ainsi insisté sur la nécessité de « protéger ceux qui nous protègent ». « Certains ne se rendent pas compte de ce que les policiers vivent », fait valoir celui qui estime qu’à partir du moment où il s’agissait d’un « rassemblement citoyen de soutien », il se devait d’être là. « Il était important d’apporter un soutien sans équivoque aux forces de l’ordre, explique de son côté Laurent Wauquiez. On paye des années où on a tourné le dos à l’autorité et préféré parler de violences policières que de violences contre les forces de l’ordre. Le résultat, c’est l’explosion de la délinquance et des incivilités. » Le patron des députés LR, Damien Abad, insiste : « Toute la droite est unie et rassemblée derrière nos policiers. »
Il vous reste 19.45% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Comments