Le nombre de personnes actuellement en soins critiques en France et atteintes du Covid-19 a légèrement augmenté en vingt-quatre heures, selon les données publiées, dimanche 18 avril, par Santé publique France, après trois reculs en une semaine de cet indicateur mesurant la pression de l’épidémie sur les hôpitaux.
Seize patients ont été admis en réanimation, portant le total à 5 893, contre 5 877 la veille. Le nombre de personnes hospitalisées est remonté, avec 30 789 patients, contre 30 329 la veille. Ces dernières vingt-quatre heures, 140 personnes sont mortes de la maladie dans les hôpitaux.
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L’application TousAntiCovid certifiera les tests et la vaccination
TousAntiCovid, l’application de suivi des malades du Covid-19, va intégrer un carnet permettant de prouver le résultat positif ou négatif d’un test de détection du virus, puis de certifier l’état vaccinal, a annoncé, dimanche, le gouvernement dans une invitation à la presse.
« TousAntiCovid-Carnet, dont l’expérimentation débute ces prochains jours, vise à stocker sous forme numérique [dans l’application] et de manière sécurisée [une] preuve de test négatif ou positif certifiée et, demain, une attestation certifiée de vaccination », est-il précisé, alors que le dispositif doit être présenté lundi. « La France s’engage dès maintenant dans l’expérimentation de la fonctionnalité TousAntiCovid-Carnet lors des vols à destination de la Corse et des outre-mer », annonce le gouvernement, qui souhaite ensuite étendre le procédé aux déplacements vers les pays de l’Union européenne.
Le projet d’un passe sanitaire est évoqué depuis des mois en France et doit permettre la levée progressive des restrictions de déplacement et l’accès à certains lieux et événements, mais aucun détail n’avait été donné jusqu’à présent sur la forme finalement retenue. L’application TousAntiCovid (initialement appelée StopCovid) a été téléchargée par près de 14,7 millions de personnes depuis le 2 juin 2020, et a notifié 171 107 personnes d’un risque d’exposition au Covid-19.
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Le conseil scientifique veut avancer le couvre-feu en Guyane
Dans un avis sur la lutte contre le variant dit brésilien du coronavirus (SARS-CoV-2), le conseil scientifique a recommandé d’avancer le couvre-feu en Guyane, de 19 heures à 17 heures. Dans cet avis daté du 16 avril et mis en ligne dimanche, l’instance chargée de conseiller le gouvernement préconise des mesures pour empêcher « un risque d’extension du variant » brésilien, qui « doit être pris en compte durant l’été ».
« Actuellement, aucun signal d’une évolution particulière du variant BR-P1 [sa désignation scientifique] n’a été observé » en métropole, où sa « détection est marginale », écrit le conseil, qui note en revanche que son « incidence augmente fortement en Guyane », qui partage plus de 700 kilomètres de frontière avec le Brésil et où le variant P1 est devenu majoritaire.
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Timide démarrage de la vaccination pour les professionnels prioritaires
Jeudi, le premier ministre, Jean Castex, a annoncé l’ouverture durant le week-end de créneaux réservés aux professeurs des écoles, collèges et lycées, aux professionnels de la petite enfance, aux policiers, gendarmes et surveillants pénitentiaires, aux agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) et aux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Environ 400 000 personnes peuvent prétendre recevoir des injections du vaccin d’AstraZeneca ou bien de Pfizer ou de Moderna.
Mais, au cours du week-end, l’affluence n’a pas été au rendez-vous, comme à Paris, à la caserne de pompiers Masséna. A Amiens, un centre mobile de vaccination installé au collège Jean-Marc Laurent n’a, lui non plus, pas fait le plein. Samedi, 119 personnes y ont été vaccinées alors qu’il aurait été possible d’en vacciner 300, et seulement 60 faisaient partie de la cible des professions prioritaires, selon le président du conseil départemental de la Somme, Stéphane Haussoulier.
A Nice, le centre de vaccination départemental qui devait rester ouvert tout le week-end pour vacciner les personnels de plus de 55 ans les plus exposés a fermé dès samedi en milieu de journée, faute de candidats à la vaccination proposée avec le vaccin d’AstraZeneca. « Nous avons eu seulement 58 personnes qui se sont présentées ce matin, pour 4 000 doses de vaccin disponibles », a rapporté Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes. La préfecture précise toutefois que cette opération est appelée à se poursuivre dans les deux semaines qui viennent pour les éventuels candidats qui se présenteraient.
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Le contrat avec AstraZeneca pourrait ne pas être renouvelé
Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, a expliqué sur BFM-TV, dimanche, que le contrat de vaccins contre le Covid-19 passé par l’UE avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca pourrait ne pas être renouvelé en raison des retards de livraison accumulés depuis le début de l’année. « On est pragmatique. Ma priorité, en tant que responsable des vaccins, c’est que ceux avec lesquels nous contractualisons livrent exactement en temps et en heure, voire plus. »
« On avait commandé 120 millions de doses pour le premier trimestre et 180 millions pour le deuxième trimestre. Il se trouve qu’au premier trimestre ils [AstraZeneca] n’en ont livré que 30 millions, ce qui a créé des problèmes que tout le monde a vus » et « ils n’en livrent que 70 millions au deuxième trimestre », a-t-il expliqué, laissant entendre que le contrat, qui « se termine le 30 juin », pourrait ne pas être renouvelé.
« Rien n’est définitif, on continuera à discuter », a cependant nuancé M. Breton. « Ce n’est pas pour une raison épidémiologique ou médicale. Quand on regarde les données, les bénéfices du vaccin d’AstraZeneca l’emportent de façon massive par rapport à la maladie », a-t-il ajouté.
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