Justice

Le fondateur de BarakaCity condamné à de la prison avec sursis pour cyber-harcèlement

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Sur Twitter, Idriss Sihamedi avait interpellé Zohra Bitan, en poussant les utilisateurs du réseau social à lui demander des explications, sous le hashtag #BalanceZohraBitan.

Le fondateur de l’ONG BarakaCity, dissoute à la fin d’octobre par le gouvernement, Idriss Sihamedi, a été condamné, vendredi 12 mars, à Evry (Essonne) à dix mois de prison avec sursis pour harcèlement en ligne d’une chroniqueuse de la radio RMC. Il devra également s’acquitter d’une amende de 5 000 euros.

M. Sihamedi, de son vrai nom Driss Yemmou, avait reconnu devant les enquêteurs avoir publié en septembre 133 tweets mettant en cause Zohra Bitan. Le fondateur de BarakaCity accusait la chroniqueuse de « déverser sa haine sur les femmes musulmanes ».

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Le 11 septembre, BFM-TV avait publié la vidéo d’une étudiante en hidjab dispensant des conseils de cuisine. La chroniqueuse de RMC avait réagi en déclarant publiquement que ce choix de porter le voile correspondait « à une idéologie d’où découlent d’innombrables inégalités femmes-hommes ». Sur Twitter, Idriss Sihamedi avait alors interpellé la chroniqueuse et ses deux fils à propos de supposées infractions pénales, en poussant les utilisateurs du réseau social à leur demander des explications, sous le hashtag #BalanceZohraBitan. Le prévenu avait également publié une photographie de la boîte aux lettres de la famille ainsi qu’un courrier en recommandé volé.

Stress post-traumatique

Lors du procès en février, le procureur avait fustigé une logique d’« intimidation », en évoquant des « propos diffamatoires » et le « caractère répété et dégradant » des faits. De son côté, l’avocat de M. Sihamedi, Me Samim Bolaky, avait fait valoir que son client n’avait pas eu l’intention de se livrer au cyber-harcèlement mais souhaitait « mettre en exergue les contradictions » supposées de Mme Bitan.

Les experts avaient estimé que les victimes présentaient des troubles anxio-dépressifs et des symptômes de stress post-traumatique.

M. Sihamedi avait déjà comparu pour des faits similaires. En janvier, le tribunal correctionnel de Paris l’avait relaxé des poursuites de harcèlement en ligne à l’encontre de l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui. Une relaxe dont le parquet a fait appel.

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La semaine dernière, il a cependant été condamné par le tribunal de Paris à 3 000 euros d’amende pour injures racistes envers Mme El Rhazoui, dans un dossier distinct.

L’association BarakaCity avait été dissoute en octobre par le gouvernement, qui l’accuse de liens avec la mouvance islamiste radicale.

Le Monde avec AFP



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