Justice

Le procès du journaliste marocain Omar Radi, en prison depuis juillet 2020, a été renvoyé au 27 avril

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La mère du journaliste marocain Omar Radi tient une banderole lors d’une manifestation de soutien à son fils, à Casablanca, le 22 septembre 2020.

Le procès du journaliste marocain Omar Radi, en détention préventive depuis fin juillet 2020 pour des accusations de viol et d’espionnage, s’est ouvert mardi 6 avril à Casablanca et a immédiatement été renvoyé au 27 avril, a constaté l’AFP.

Ce journaliste de 34 ans, connu pour son engagement en faveur de la défense des droits humains, est accusé à la fois d’avoir reçu des « financements étrangers », d’« atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » et de « viol » dans deux affaires jugées conjointement par la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca. Omar Radi a toujours nié les faits reprochés, se disant victime d’une « vengeance » du pouvoir.

Lors de l’audience, ses défenseurs ont demandé qu’il soit remis en liberté provisoire et autorisé à accéder à son dossier. La justice, qui a jusqu’à présent refusé toutes ses demandes de remise en liberté, doit se prononcer jeudi sur ces deux points.

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L’enquête pour viol a été ouverte en juillet 2020 après la plainte d’une de ses collègues. Si Omar Radi parle de « relations librement consenties », la plaignante affirme qu’elle n’était pas consentante et défend avec pugnacité son « droit à la dignité ». Un autre journaliste, Imad Stitou, d’abord cité comme témoin à décharge, est jugé en même temps qu’Omar Radi, son ami, pour « participation au viol ».

L’enquête pour « espionnage » concerne, selon l’accusé, des informations transmises dans le cadre de son métier de journaliste. Elle a été ouverte fin juin 2020 après la publication d’un rapport d’Amnesty International affirmant que son téléphone était espionné par les autorités marocaines via un logiciel de piratage. Rabat a toujours démenti, dénonçant une « campagne internationale de diffamation ».

Un sit-in devant le tribunal

Plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Amnesty et Human Rights Watch, ont appelé lundi les autorités marocaines à accorder au journaliste « la liberté provisoire et à garantir un procès équitable pour toutes les parties ». « Le procès se déroule pour l’instant de façon normale », a estimé Me Miloud Kandil après l’audience, souhaitant lui aussi un procès « équitable ».

Les soutiens d’Omar Radi rappellent régulièrement que « plusieurs journalistes indépendants, militants et politiciens ont été arrêtés, jugés ou emprisonnés pour des accusations douteuses d’agressions sexuelles ces dernières années » au Maroc.

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Une vingtaine de manifestants ont effectué un sit-in devant le tribunal après l’audience, scandant des slogans comme « Procès inique ! », « Cessez les poursuites ! », « Quelle honte ! vous étouffez la presse ». « Nous sommes choqués de voir que le monstre a des soutiens qui se drapent de l’habit des droits humains », a pour sa part écrit la plaignante sur Facebook.

Omar Radi a déjà été condamné début 2020 à quatre mois de prison avec sursis pour « outrage à magistrat » après un tweet critiquant un juge. Son père s’est inquiété mardi pour sa santé, affirmant qu’il faisait des analyses médicales. « Nous avons brièvement échangé. Son moral est bon, il a l’air d’être en bonne santé même s’il a perdu du poids », a déclaré M. Stitou à l’AFP après l’audience.

Le Monde avec AFP



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