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Monsieur le Président de la république, les jeunes ont pris note et attendent – YerimPost

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Le Président de la république, monsieur Macky SALL a parlé ce 8 mars 2021. Sa parole était attendue et désirée. Lorsque la nation entière vit les turbulences que nous connaissons, la voix du président doit se faire entendre pour avant tout apaiser, ensuite donner à espérer et ouvrir sur des solutions crédibles. Hier, les jeunes de l’ASC de Rufisque et leurs parents, guides spirituels et aînés de la Coordination de Rufisque de l’Association des imams et ulémas du Sénégal ont uni leurs voix à celles de tous les Sénégalais, de toutes les Sénégalaises qui aujourd’hui interpellent tous les patriotes de bonne volonté de notre cher Sénégal à se mobiliser pour préserver la paix sociale, la paix politique et la sérénité dans notre pays. Le Mouvement Macky Bilan +, à travers son Président Lindor Fall, se solidarise avec ces voix de bonne volonté. Il prie pour le repos éternel des citoyens qui ont perdu la vie durant les manifestations et il présente les condoléances à leurs familles et à la nation éprouvée. Il souhaite prompt rétablissement aux blessés et souligne aussi le courage de nos forces de l’ordre qui ont su garder maîtrise et sang froid devant la violence des attaques. Il félicite toutes les personnalités du milieu religieux, du milieu politique autant du pouvoir que de l’opposition, du milieu syndical, du monde patronal, de la représentation diplomatique au Sénégal et de la société civile qui se sont exprimées depuis le début de la crise pour pousser à agir ensemble afin de retrouver la paix et éviter les positions radicales qui nous mettent dans l’impasse et la violence. Nous saluons toutes les voix, sans exception, qui ouvrent des pistes de rapprochement entre les différentes parties pour trouver des compromis raisonnables. En effet, la sortie de crise ne se fera pas dans les surenchères et le dogmatisme. Il faut admettre que la liberté d’expression est un acquis de notre démocratie et elle ne devrait nullement reculer au Sénégal dans ses multiples déclinaisons dont la liberté de croyance, la liberté de parole, la liberté de défendre des opinions politiques, la liberté de la presse et la liberté de manifestation. Il demeure cependant que cette liberté d’expression peut excéder ses limites lorsqu’elle amène à imposer un point de vue par la force, l’intimidation, les insultes, les menaces, les fakenews et surtout la violence physique qui détruit les biens publics ou privés et perturbe le fonctionnement normal des institutions de la république ainsi que le déroulement de la vie quotidienne. Martin Luther King disait qu’une véritable paix n’est pas que l’absence de tensions mais c’est aussi la présence de la justice. Cette justice doit s’appliquer à tous, à toutes. Le soutien que nous apportons à la protection de la liberté d’expression ainsi qu’aux démarches de décrispation sociale et politique souhaitées par tous ne veut pas dire que la justice juste est nécessairement celle de la rue publique.  Une société doit toujours sauvegarder la justice de la république. Mais cette dernière doit être juste, autonome et transparente et au service de tous, qu’importe les situations politiques ou sociales et les parcours de vie des individus.

La crise actuelle a de multiples sources et elle ne s’enferme pas dans un cas juridique de mœurs. A ce cas particulier sont venues se greffer des frustrations, des déceptions, surtout celles des jeunes qui avaient, en 2019, apporté leurs soutiens au Président SALL qui avait promis de faire de la jeunesse le grand chantier de son nouveau mandat. Nous pouvons admettre que la pandémie Covid-19 est venue perturber les prévisions. Au manque d’emplois se sont ajoutés le couvre -feu et ses conséquences sur la vie d’un groupe d’âge qui s’est retrouvé privé de plusieurs activités sportives, sociales, culturelles et éducatives et aussi économiques. Le chômage des jeunes, l’oisiveté des jeunes, l’immigration clandestine désespérée et une inégale répartition de la richesse ont donné l’impression d’un avenir bloqué. De plus des critiques nous parviennent régulièrement sur le terrain de la part des jeunes qui fustigent le fonctionnement partisan et l’efficacité de plusieurs agences et services de l’Etat qui ont en charge les programmes de création d’entreprises et d’insertion à l’emploi. La difficile situation des jeunes est une lourde réalité. Cependant, si on peut comprendre leurs angoisses, leurs frustrations, leurs impatiences, leurs insatisfactions, leurs critiques, on ne peut les suivre dans la voie de la violence et de la casse. Nous leur demandons de la retenue et surtout de ne pas détruire ce qui appartient à tous et ce qui appartient à beaucoup de citoyens qui ont gagné âprement et honnêteté leurs vies.

Les problèmes qui sont soulevés ne doivent pas aussi être noyés par les agendas politiques des acteurs politiques. Les jeunes doivent dire non aux manipulations et récupérations politiques faciles. Les problèmes pointent en tout premier lieu la demande sociale, l’inclusion sociale, la création de l’emploi, la formation et l’éducation, l’équité et la gestion compétente et transparente des directions et agences qui s’occupent de l’insertion des jeunes pour tous les jeunes au-delà de leurs appartenances politiques. Ce sont là des champs dans lesquels les performances doivent être relevées afin d’être demain les éléments du bilan du Président de la république devant sa jeunesse. Monsieur le Président, il vous est demandé de reprendre contact avec les sensibilités du peuple, avec le Sénégal réel et ses attentes. Nous demandons au Président d’écouter les jeunes et de leur redonner espoir par des projets collés à leurs réalités et qui créent de l’emploi. Cela est une des voies déterminantes de la décrispation et de la sortie de crise.

Monsieur le président de la république, les jeunes vous ont écouté ce 8 mars. Vous dites avoir compris leurs angoisses et leurs inquiétudes. Vous avez cité les difficultés qui sont réelles et que vivent des familles éprouvées par les pertes d’emplois et plongées dans la pauvreté. Vos propos ont touché les jeunes alors que vous avez rappelé les valeurs fortes qui fondent notre vivre ensemble : sang mêlé, brassage, cohabitation religieuse, nos propres dynamiques de régulation, notre regard vers l’avenir d’un destin commun. Monsieur le Président de la république, ces valeurs ont vécu une épreuve. Ces valeurs ont vacillé et nous avons pu voir et sentir qu’elles doivent toujours être irriguées pour maintenir solides les fondements de la nation.  Ces valeurs ne peuvent porter notre revitalisation et notre destin commun que si l’Etat est juste, que si la richesse est partagée dans les faits et non pas dans les mots. En d’autres termes que si nous travaillons pour le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.

Amadou Lindor Fall





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Nakodal

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