Justice

Un photojournaliste agressé et grièvement blessé dans un quartier sensible de Reims

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Un photojournaliste du quotidien régional L’Union a été grièvement blessé samedi 27 février à Reims, alors qu’il était en reportage dans le quartier prioritaire Croix-Rouge. Le procureur de la République a ouvert une enquête pour tentative de meurtre, confiée à la sûreté départementale.

Christian Lantenois, âgé de 65 ans, « a été pris en charge par le SAMU et transféré au CHU de Reims, avec un pronostic vital engagé », a précisé le procureur Matthieu Bourrette. « Il semblerait qu’il était présent pour des raisons professionnelles et qu’il semblait couvrir des regroupements de jeunes. Le reste des circonstances est encore inconnu et mérite d’être clarifié. » Aucune interpellation n’est intervenue à ce stade.

« Il était au sol, saignait au niveau des oreilles »

Le journaliste « a été retrouvé au sol, aux alentours de 15 h 30 dans le quartier Croix-Rouge, où il y avait manifestement un mouvement de jeunes. Les forces de l’ordre étaient sur place, avaient identifié des mouvements de jeunes, dont certains portaient des battes de base-ball, et des renforts avaient été appelés, a expliqué le préfet de la Marne, Pierre N’Gahane. Le quartier reste un quartier sensible. Il y a un an, juste avant le confinement, il y a eu deux séries d’affrontements entre les jeunes de ce quartier et d’un autre quartier. Redoutant ce type de problème, les policiers occupaient l’espace. »

Le photographe serait arrivé sur place quelques minutes avant sa collègue de L’Union, qui l’a découvert. Les autorités n’ont pour le moment « pas d’informations précises sur ce qui s’est passé, s’il a reçu des coups ou un projectile. Mais il était au sol, saignait au niveau des oreilles ».

Le quotidien local L’Union-L’Ardennais, pour lequel travaille le photographe, explique que la police est intervenue dans le quartier à la suite d’une fausse alerte, puis qu’« une trentaine de jeunes sont apparus munis de barres de fer, de clubs de golf et d’extincteurs. Venu couvrir cette flambée de violence, notre confrère a vite été pris à partie par plusieurs de ces jeunes. »

Le maire de Reims, Arnaud Robinet (Les Républicains), a exprimé sur Facebook son « ras-le-bol devant ce ramassis de vauriens qui pourrissent la vie de nos quartiers ». Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a tweeté sa « solidarité avec la rédaction de L’Union-L’Ardennais et l’ensemble de la profession », tandis que la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, s’est émue d’une « lâche agression » dans un tweet, faisant part de la « solidarité » avec le photographe et sa rédaction.

Le Monde avec AFP





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