Une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte noyée, lundi 8 mars, à Argenteuil (Val-d’Oise) par deux lycéens âgés de 15 ans, qui ont été interpellés, mardi 9 mars. Selon les premiers éléments de l’enquête, qui corroborent les informations d’Europe 1, un jeune garçon et sa petite amie ont « battu et jeté » la victime dans la Seine, explique le parquet de Pontoise. Le corps de l’adolescente a été retrouvé dans l’eau vers 21 heures lundi.
L’alerte a été donnée par la mère du lycéen incriminé. La mère du garçon interpellé « est venue signaler au commissariat d’Argenteuil que son fils âgé de 15 ans est rentré à leur domicile accompagné de sa petite amie, âgée également de 15 ans, entre 16 et 17 heures et lui a annoncé qu’ils venaient de frapper une jeune fille de leur classe et que celle-ci est tombée dans la Seine », déclare le parquet de Pontoise. Il a indiqué à sa mère le lieu des faits, quai de Saint-Denis. Cette dernière s’y est rendue « immédiatement et a retrouvé un gant avec une mèche de cheveux », précise le communiqué du parquet publié mardi matin. A son retour au domicile, les deux adolescents avaient quitté les lieux. Elle prévient alors le commissariat de leur fuite.
Présence de coups au visage et à la tête
Les parents de la victime ont signalé au commissariat d’Argenteuil lundi soir la disparition de leur fille, craignant une fugue, ajoute encore le parquet de Pontoise. La mère de la victime a expliqué, selon une source policière, que cette dernière, scolarisée au lycée Cognacq-Jay d’Argenteuil, était régulièrement victime de harcèlement. Son corps a été retrouvé à proximité du quai, immergé sous un mètre d’eau. L’autopsie doit permettre de préciser les causes du décès mais les premières constatations ont permis de souligner la présence de coups au visage et à la tête.
Les deux jeunes ont été interpellés vers 2 heures du matin au domicile d’un ami et ont été placés en garde à vue. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Cergy-Pontoise. La victime et les deux lycéens interpellés sont scolarisés dans le même établissement et étaient inconnus de la justice.
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